Photo : L.Forestier 

Sous le regard de tous,

Comment tenir, comment allé droit sans ciller ?

Comment ne pas vouloir que ce sol sous nos pieds s'ouvre, pour non pas nous faire disparaitre mais nous cacher, comme les jupes d'une mère aimante et accueillante le feraient.

Comment vouloir survivre, alors qu'autour jaillissent trombes, sperme, merde, vomissures, déjections éphémères à présent imprimées sur soi, qui nous poussent en bas là où jamais plus nous ne pourrons sortir, comment vouloir alors être encore après ?

Comment peux-t-on encore compter.

Sur soi sur l'autre, haha.

Comment aller, vers la lumière que l’on n’a jamais trouvée parce que c'était encore une fois de plus un putain de mensonge bien calibré.

Parce que le regard de l'autre est bien mal ajusté, n'est pas celui que nous avons tant cherché il nous perd, il nous trompe, il nous affuble d'une quelconque veste qu'on tente alors de retourner mais c'est tant pis c'est trop tard, c'est bien fait.

Parce que le regard de l'autre c'est juste allé vers sa propre fin,  sa mort certaine dans la pupille écarquillée et qui déjà s'est détournée de vous et ne vous jettera plus puisque c'est déjà fait.

Amen, ta mère.